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    Comprendre la dépression post-partum : symptômes et soutien

    Mis à jour le 13 mars 2025
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    Malgré l’arrivée de votre bébé, vous vous sentez triste, perdue, exténuée ? Vous souffrez peut-être d’une dépression post-partum. Vous n’êtes pas la seule ! Ce trouble psychologique touche 10 à 20 % des femmes après l’accouchement. Souvent méconnue ou sous-estimée, ce trouble  affecte la santé mentale de la mère, son lien avec son enfant, mais aussi son entourage. Comprendre puis reconnaître cette affection postnatale permet de mieux appréhender cette période difficile. 

    Définition de la dépression post-partum et distinction du baby blues

    La dépression post-partum (DPP) est un trouble affectif complexe. Il touche 16,7 % des mamans de bébés âgés de deux mois. La dépression postnatale peut se manifester jusqu’à la 6ᵉ semaine suivant l’accouchement. Elle se caractérise par un sentiment de tristesse, d’anxiété, voire de désespoir.

    Le baby blues affecte jusqu’à 80 % des nouvelles mères. Il intervient entre le 2ᵉ et le 5ᵉ jour après l’accouchement. Vos émotions sont sens dessus dessous. Rassurez-vous, ces fluctuations émotionnelles transitoires disparaissent  au bout de deux semaines. Le baby blues est le résultat de changements hormonaux ou des ajustements émotionnels suivant la naissance. Vous vivez des moments complexes, laissez-vous le temps de tout intégrer.

    En revanche, la DPP est une affection plus sérieuse nécessitant une attention médicale. 

    Symptômes et signes de la dépression post-partum

    Chaque maman vit la dépression post-partum différemment. Certains signes peuvent vous mettre sur la piste. Les reconnaître est un premier pas vers la guérison. 

    ● Le sentiment de ne pas être à la hauteur ou de faire mal à votre bébé. Cela peut se traduire par une grande anxiété, voire des crises de panique.
    ● L’irritabilité
    ● Une tristesse persistante
    ● L’isolement
    ● Une fatigue excessive entraînant un découragement global.
    ● Une perte d’appétit
    ● Une perte de contrôle
    ● Un désintérêt pour les activités autrefois agréables
    ● Un sentiment de culpabilité face à votre incapacité à être heureuse malgré la naissance de votre enfant
    ● Le rejet de l’enfant
    ● L’apparition d’idées suicidaires (dans les cas les plus graves).

    Les facteurs de risque de la dépression post-partum

    La dépression postnatale peut toucher toutes les femmes. Toutefois, certains critères favorisent son apparition

    Les antécédents familiaux de troubles psychiatriques ou médicaux peuvent vous mettre la puce à l’oreille. Les femmes connaissant un quotidien difficile (conflits conjugaux, solitude, précarité financière, faible accompagnement du conjoint) sont aussi plus sujettes à ce trouble. Il en est de même pour les grossesses non désirées, tardives ou pathologiques.

    Le stress pendant la grossesse ou les difficultés entourant l’accouchement (primiparité, complications, hospitalisation du nouveau-né) sont également un terrain propice à la DPP. Malheureusement, si la maman a déjà été victime d’une dépression post-partum ou a vécu un traumatisme (mort in utero, malformation, naissance prématurée, mort néonatale), elle y est plus exposée. 

    Le diagnostic de la dépression post-partum

    Le diagnostic de la dépression post-partum est posé par un professionnel de la santé. Ils sont nombreux à pouvoir vous écouter. Les jeunes mamans peuvent s’adresser à leur médecin traitant, leur sage-femme ou les professionnels des centres de protection maternelle et infantile (PMI). Ils ont à leur disposition des outils comme l’Échelle de dépression postnatale d’Édimbourg (EPDS) permettant de diagnostiquer la sévérité des symptômes puis d’orienter vers le bon traitement. 

    Il est aussi important de se confier à ses proches. Ils sont une des clés de votre guérison. Ils sont capables de vous aider à prendre soin de vous comme de votre bébé. 

    Les effets de la dépression post-partum sur la famille

    La dépression post-partum ne touche pas uniquement la mère. Cette période secoue toute la famille, elle peut avoir des conséquences sur le développement de l’enfant comme sur la relation avec le conjoint. 

    Conséquences pour l’enfant et le conjoint

    La dépression postnatale fragilise le lien magique entre une maman et son bout de chou. Cet attachement profond est un élément clé de l’évolution d’un bébé. Il le sécurise, le protège du stress, lui apprend à faire confiance aux autres. En cas de dépression post-partum, les bébés peuvent avoir des difficultés à interagir avec leur mère. Des troubles du sommeil, mais aussi des coliques apparaissent. Les étapes du développement peuvent être plus lentes chez les enfants de mères souffrant de DPP.

    Cette situation vient également perturber la dynamique du couple déjà mise à mal par le baby clash. La dépression postnatale cause des tensions créant de nouveaux conflits. Ne sachant pas comment aider sa conjointe, le partenaire se sent démuni, le stress augmente, il s’isole. 

    En parler, avec votre entourage ou des professionnels, vous aide à améliorer la situation. Prenez le temps de guérir à votre rythme.

    Dépression post-partum chez les pères

    En France, 10 % des pères présentent des syndromes dépressifs les deux mois suivant la naissance. Les manifestations de la dépression postnatale paternelle sont multiples. Un sentiment de tristesse, une grande fatigue, des troubles de l’appétit ou du sommeil sont quelques symptômes les plus fréquents

    Heureusement, il existe des pistes de guérison. Selon une étude de la revue scientifique The Lancet Public Health, le risque de dépression post-partum chez le père diminue lorsqu’il prend ou envisage un congé paternité. Messieurs, vous savez ce qu’il vous reste à faire !

    Prévention et mesures de soutien

    La prévention de la dépression post-partum passe par plusieurs approches :

    ● La sensibilisation : en informant les femmes enceintes, mais aussi leur famille sur les symptômes de la DPP, il est plus facile de la déceler. Ces conversations réduisent la stigmatisation, elles encouragent les mères à chercher de l’aide.

    ● La mise en place d’un réseau social solide : famille, amis, groupes de soutien peuvent atténuer le stress lié à la parentalité. Les mères se sentant entourées sont moins susceptibles de souffrir de DPP.

    ● Des conseils bien-être : un seul mot d’ordre, prenez soin de vous ! Méditation, alimentation équilibrée, ateliers créatifs, soins esthétiques, exercices physiques adaptés peuvent aider à prévenir la dépression post-partum.

    ● Un entretien médical : entre la 4ᵉ et la 8ᵉ semaine après la naissance, les professionnels de santé procèdent à un entretien permettant de déceler les mères dépressives. Cet échange contribue aussi à identifier les facteurs de risques pouvant exposer les parents à cette dépression. Un accompagnement spécifique ou un second entretien (de la 10ᵉ à la 14ᵉ semaine) peuvent être proposés.

    Traitements et prises en charge

    En cas de dépression du post-partum, plusieurs approches sont possibles : 

    Traitements médicamenteux et recommandations

    Les antidépresseurs, en particulier les inhibiteurs sélectifs de la recapture de la sérotonine (ISRS), sont souvent prescrits. La durée du traitement dépend de chaque situation. Il peut être nécessaire de continuer le traitement pendant plusieurs mois pour éviter une rechute.

    Psychothérapies et soutien psychologique

    La psychothérapie est conseillée pour toutes les dépressions postnatales, même les moins sévères. Elles peuvent offrir une prise en charge suffisante ou être associées à des antidépresseurs. Il est aussi possible de mettre en place une thérapie familiale. Le partenaire ou les enfants plus âgés accompagnent la maman durant les séances. Ils comprennent mieux la situation pour encourager le bien-être de la mère. Ces moments permettent par ailleurs de désamorcer les tensions intra-familiales causées par cette situation.

    Importance du maintien du lien mère-enfant

    Il joue un rôle clé dans le développement de l’enfant. Les PMI (protection maternelle infantile) disposent de professionnels du soutien psychologique des mères dépressives et de la préservation du lien mère-enfant. Les sage-femmes peuvent aussi accompagner la maman dans le cadre de leur suivi. En hôpital, les unités mère-enfant, mère-bébé ou parents-bébé sont les spécialistes de cette problématique. Une hospitalisation complète, à domicile ou en hôpital de jour, peut être décidée.

    L’allaitement et la gestion du traitement

    Tout traitement médicamenteux pendant l’allaitement doit être discuté avec un professionnel de santé. Si la maman souhaite continuer à donner le sein à son bébé, il existe des antidépresseurs ISRS ou imipraminiques compatibles avec l’allaitement. 

    Conseils et astuces pour améliorer le bien-être quotidien

    En cas de dépression postnatale, essayez de : 

    ● Établir une routine quotidienne pour structurer vos journées 
    ● Prendre soin de vous : même si bébé est au centre de toutes vos attentions, accordez-vous des pauses. Un peu de lecture, un bain, l’application de votre huile pour le corps préférée ou de soins cosmétiques aident à recharger vos batteries.
    ● Faire de l’exercice physique : petites promenades ou léger stretching améliorent votre humeur tout en réduisant l’anxiété
    ● Bien manger : des repas équilibrés sont essentiels à votre bien-être mental et physique. 
    ● Pratiquer la pleine conscience : la méditation ou la respiration profonde permettent de mieux gérer le stress

    Conseils pour l’entourage et le soutien des proches

    Les amis et la famille jouent un rôle primordial dans le soutien des mères confrontées à la dépression post-partum. Si vous avez une jeune maman dans votre entourage, encouragez-la à se confier sur ses émotions. Offrez-lui un espace sûr où elle peut exprimer ses sentiments sans jugement. L’écouter attentivement, valider ses émotions peut lui apporter un grand réconfort.

    Pensez à lui proposer de l’aide concrète. La préparation des repas, la prise en charge des tâches ménagères ou la surveillance du bébé peuvent la soulager. Si les symptômes persistent, conseillez-lui de consulter un professionnel de la santé. Rappelez-lui qu’il n’y a aucune honte à demander de l’aide. Les proches des mères dépressives doivent faire preuve de patience. La guérison prend du temps. 

    Continuez à offrir votre soutien même quand les progrès semblent lents.

    L’importance de la reconnaissance et de la prise en charge

    La reconnaissance de la dépression post-partum est essentielle pour un rétablissement réussi. La sensibilisation des familles donne la possibilité de déculpabiliser les mamans souffrant de cette condition. En favorisant une culture où la santé mentale des mères est évoquée sans honte, chacun contribue à briser la stigmatisation associée à la dépression post-partum. La prise en charge précoce des symptômes permet de réduire la gravité de la dépression pour améliorer la qualité de vie de la mère comme de son enfant. 

    La dépression post-partum peut paraître insurmontable, mais toutes les mamans ont la force pour s’en sortir. Avec les bons soutiens, une prise en charge appropriée, vous pouvez renouer avec la joie afin de profiter pleinement de l’arrivée de votre bébé. N’hésitez pas à demander de l’aide, reconnaître son mal-être est une première étape vers la guérison ! Ne désespérez pas, ce passage difficile laissera bientôt place à des jours plus doux. 

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