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    • #La Grossesse
    • #Santé et bien-être

    Jambes lourdes ? Comment les soulager efficacement

    Mis à jour le 15 décembre 2024
    soulager-jambes-lourdes - Mustela France - 1

    C’est essentiellement à la fin de la grossesse que le syndrome jambes lourdes est le plus marqué. C’est logique, ça s’explique et, surtout, ça se soigne. A la fois pour retrouver confort et bien-être mais aussi préserver la tonicité de ses veines. Alors, sans plus attendre, activez le programme jambes légères.

    Une femme sur deux est concernée par le syndrome jambes lourdes. Normal, puisque les variations hormonales – de la puberté à la ménopause en passant par une contraception orale mal adaptée – en sont largement responsables. Reste que c’est lors de la grossesse que cette sensation de lassitude et de pesanteur parfois douloureuse est la plus fréquente.

    C’est mécanique... Vos veines ont pour mission le faire remonter le sang vers le cœur. Au niveau des jambes, ce fameux retour veineux dépend de la pression sanguine (activée par la contraction des muscles) et de la tonicité des parois le long desquelles sont placées des valvules – sortes de petits clapets – chargées d’empêcher le sang de redescendre. Quand, pour différentes raisons, ces valvules sont fragilisées, le sang, au lieu de remontrer, stagne et la pesanteur s’installe...C’est intimement lié à votre grossesse.

    Dès le premier trimestre, l’afflux de progestérone diminue la tonicité des parois veineuses tandis que les estrogènes créent un terrain favorable aux œdèmes. Au fil des mois, l’augmentation du volume de votre utérus comprime de plus en plus la veine principale qui permet le retour du sang vers le cœur. A la fin de la grossesse, la pression sanguine étant multipliée par deux ou trois, les veines se distendent, les valvules s’écartent et ne jouent plus leur rôle anti-retour. Ne vous inquiétez pas, tout cela n’a rien d’inéluctable.

    Dans quels cas faut-il redoubler d'attention ?

    Au troisième trimestre, rares sont les futures mamans épargnées par les jambes lourdes ! Toutefois, le syndrome est très variable d’une femme à l’autre.

    En cas d’antécédents familiaux... Lorsque les deux parents sont concernés par l’insuffisance veineuse, il y a 70% de risque de l’être aussi ; 43% si le trouble ne concerne que l’un des parents. Mais même en l’absence d’antécédents familiaux, restez vigilante : avec l’âge, la qualité et quantité de collagène et d’élastine contenus dans vos parois veineuses diminuent tout comme nombre de cellules musculaires participant à la pulsation du sang vers le haut.

    Si ce n’est pas la première grossesse... Le risque d’insuffisance veineuse augmente avec le nombre de grossesses. De 23% lors de la troisième grossesse, il passe à 31% lors de la quatrième.

    S’il y a surpoids et sédentarité... Plus le poids est important, plus les veines se dilatent et les valvules deviennent inefficaces. Et plus les kilos s’installent, plus l’activité physique devient éprouvante et diminue. Or, la sédentarité favorise le syndrome jambes lourdes. Il est dès lors recommandé que vous limitiez la prise de poids avant et pendant la grossesse.

    Quand on travaille encore... Le congé maternité arrive parfois tardivement. Or, si votre activité nécessite une position debout prolongée (commerçante, infirmière...) ou une grande sédentarité (la vie de bureau dans son ensemble), vous avez plus de risques d'être confrontée à cette pesanteur.

    Quels sont les nouveaux réflexes à adopter ?

    Il n’est jamais trop tard pour prendre de bonnes résolutions pour soulager les jambes lourdes. Car, même si après l’accouchement les troubles régressent spontanément, ne rien faire pour les contrer fragiliserait les parois veineuses.

    Marchez... Vos jambes sont faites pour ça et 30 minutes de marche par jour vous permettront de tonifier la paroi veineuse et d’activer le retour via une petite pompe qui, située sous le pied, pulse le sang vers le haut à chaque pas.

    Desserrez vos vêtements... Oubliez désormais les chaussures à lanières qui scient le coup de pied : ce renflement est un point-clé du retour veineux. Evitez également les chaussures plates qui, elles, tirent trop sur le mollet et empêchent une contraction active du muscle. Pas de bottes ou de vêtements trop serrés ni de talons aiguilles. Misez sur le confort avant tout !

    Mangez autrement... Car il vous faut à la fois éviter de prendre du poids et lutter contre la constipation et la rétention d’eau. Donnez la priorité aux fibres et vitamines des fruits et légumes et à l’hydratation pour chasser les toxines. Et, bien sûr, évitez l’alcool qui a un effet dilatateur.

    Fuyez la chaleur... Ni bains de soleil prolongés, ni chauffage dirigé vers les pieds, ni… épilation à la cire chaude car la chaleur dilate les veines.

    Décroisez les jambes... Au travail ou à la maison, levez-vous régulièrement pour faire quelques pas. Il est tout aussi important de prendre quelques minutes pour faire rouler une balle sous les pieds nus : cette activité anodine stimulera les muscles (et donc, le retour veineux) et vous obligera à décroiser les jambes, une habitude très nocive.

    Surélevez votre lit... Contrairement à une idée reçue, ce sont les pieds du bas du lit qu’il faut surélever d’une dizaine de centimètres et non le matelas, qui peut provoquer des maux de dos au réveil. Autre astuce efficace pour aider le retour veineux : faire les pieds au mur 5 à 10 minutes deux fois par jour.

    Quels sont les soins indispensables au quotidien ?

    Simples, agréables et efficaces : c’est de dénominateur commun de ces rituels de soins dont il serait vraiment dommage de se priver !

    La douche fraîche... Mieux vaut désormais oublier le bain ou du moins le limiter à 34°C (et en fin de journée) afin de ne pas démarrer d’emblée avec des veines déjà dilatées. Terminez toujours votre toilette par un jet d’eau fraîche en remontant des chevilles jusqu’en haut de la cuisse.

    Les crèmes anti-jambes lourdes... Elles sont indispensables. Formulées à base de plantes drainantes et tonifiantes comme le ruscus, le ginko ou la vigne rouge, additionnées d’extraits rafraîchissants comme le menthol et capables de transporter ces principes actifs à travers la barrière cutanée, elles permettent de soulager immédiatement les pesanteurs. Certaines agissent même sur la tonicité des jambes en activant la circulation et la production des fibres de soutien. Pour en optimiser l’efficacité, il faut toujours les appliquer en massage léger, en remontant des chevilles vers l’aine. Jamais dans le sens inverse.

    La contention... Bas, chaussettes ou collants, l’efficacité de la contention sur le retour veineux n’est plus à prouver. Celles dites de confort ne sont adaptées qu’aux troubles légers et non remboursées. Lorsque la pesanteur est importante, c’est sur prescription médicale que les contentions de classes 1 ou 2 sont délivrées en pharmacies.

    La gym vasculaire active... Il s’agit de stimuler les muscles posturaux, proches des os donc les plus impliqués dans la tonicité veineuse. Exemple ? En position assise, serrez les genoux tout en contrant leur rapprochement avec les mains ; tenez la pose 20 secondes et recommencez 10 fois.

    Quelles sont les meilleures techniques médicales ?

    Si malgré de bonnes habitudes et des soins ad-hoc, vos jambes restent lourdes et deviennent douloureuses, n’hésitez à prendre un avis médical. Les veinotoniques délivrés sur ordonnance peuvent vous être d’une aide précieuse. Tout comme les deux techniques suivantes de stimulation du retour veineux...

    La pressothérapie. Elle consiste à placer la jambe dans une gaine qui induit une pression plus forte au niveau des chevilles que de la cuisse pour stimuler le retour veineux. Parfois remboursée sur prescription, cette technique n’a rien en commun avec les bottes gonflables des instituts de beauté.

    Le drainage lymphatique. Ce massage manuel alternant différentes pressions et qui doit toujours être effectué par un kiné, vise à décongestionner d’œdème et relancer le retour lymphatique. Bonne nouvelle : il peut être remboursé sous certaines conditions.

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